En Côte d’Ivoire, le vol de numéraire par le biais de portefeuille électronique communément appelé mobile mobile a le vent en poupe. Suite à l’arrestation d’un voleur de mobile money, les méthodes utilisées par certains pour extorquer de l’argent via les comptes mobile money a été décrite par l’organe en charge de la répression de ces individus. Nous nommerons la victime Nina Voici le récit …
Malheureusement,Nina a été victime de ce type de mésaventure.
Madame Nina, gérante d’un point de services Mobile Money, mène une vie bien organisée, marquée par ses responsabilités professionnelles. Chaque matin, avec discipline et rigueur, elle se prépare pour une nouvelle journée de travail. Une fois arrivée sur son lieu d’activité, elle accueille ses clients avec professionnalisme en répondant à leurs différents besoins.
Un soir, après une journée bien remplie, alors qu’elle s’apprête à clôturer ses comptes, son téléphone sonne. À l’autre bout du fil, une voix inconnue se présente comme un émissaire de son employeur DY. L’interlocuteur, au ton rassurant, explique que son patron se trouve à ses côtés et demande à Nina d’effectuer en urgence un dépôt de 2 000 000 FCFA sur un compte créditaire.
Convaincue par ce récit bien structuré et par l’assurance de l’appelant,Nina sans la moindre méfiance réalise la transaction. Ce n’est qu’après avoir exécuté l’opération qu’elle décide d’appeler son employeur pour lui confirmer que la demande a bien été honorée. À sa grande surprise, ce dernier lui répond qu’il n’a jamais mandaté quiconque pour une telle opération.
La réalité s’impose brutalement à dame Nina : elle vient de se faire escroquer.
Choqué par cette fraude, l’employeur de Nina saisit immédiatement l’organe de répression contre cette fraude et rapporte les faits dans les moindres détails.
Les agents, attentifs et professionnels, assistent l’employeur de dame Nina dans sa procédure de porter plainte et initient des investigations en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN). Ces investigations ont conduit à l’interpellation d’un certain Capoz. Lors de son audition, il reconnaît sans difficulté les faits et détaille plusieurs stratagèmes bien rodés pour extorquer de l’argent.
La première consiste à se rendre dans une agence Mobile Money pour effectuer un dépôt. Plus tard, il contacte la caissière en utilisant le numéro marchand figurant dans le message de dépôt, prétendant appeler au nom du responsable de l’agence pour recharger les comptes marchands. Il communique les informations nécessaires pour effectuer des transactions et s’approprie les fonds.
La deuxième méthode se résume à appeler des numéros de téléphone consécutifs en se faisant passer pour un agent du ministère de la Santé, chargé de l’indemnisation des populations atteintes de maladie subventionable . Il informe ses victimes qu’elles sont éligibles à un pack alimentaire et à une somme d’argent, puis leur demande leurs coordonnées personnelles. Il leur fait utiliser un code reçu par message, qui lui permet ensuite de vider leurs comptes.
La troisième stratégie repose sur l’envoi de faux messages de dépôt. Capoz appelle ensuite ses victimes pour leur demander de renvoyer l’argent, prétendant qu’il s’agit d’une erreur. Pour les convaincre, il propose même un dédommagement. Une fois la transaction effectuée, il dépouille les victimes de leur argent.
Enfin, Capoz utilise une quatrième méthode en prétendant que ses victimes ont gagné un bonus offert par une compagnie de téléphonie mobile. Il les incite à se rendre dans une agence et leur demande de le présenter à la gérante comme un parent. Il demande ensuite à cette dernière d’effectuer des dépôts, promettant que les victimes régleront les montants. Mais une fois l’opération effectuée, il disparaît, laissant les victimes dans l’incompréhension et endettées.
Les fonds issus de ces arnaques sont transférés directement sur les comptes de ses complices. De cette activité criminelle, Capoz et ses complices ont soutiré à leurs victimes la somme de 16 000 000 CFA (seize millions de francs CFA).
Il est important de noter que Capoz et ses acolytes sont liés à 18 plaintes, témoignant de l’ampleur de leur arnaque.